dimanche 25 novembre 2012

Un voyage... en bus !

C'est l'histoire d'un voyage... 
Oui, me direz-vous, entre Paris et Mahajanga, il s'est passé pas mal de choses sur la route ! Mais non, ce n'est pas ce voyage là que j'ai envie de vous raconter ! Celui-ci est beaucoup plus court puisqu'il ne dure que 45 min, beaucoup moins long puisqu'il ne s'étend que sur 7 km et beaucoup moins enchanteur puisqu'il ne se fait qu'en bus ! Il s'agit du trajet entre l'évêché, où j'habite et travaille et le chantier de l'hôpital. 
Les bus sont des petites camionnettes (ou plutôt la carcasse de ce qui fut jadis, dans d'autres temps et d'autre lieux, une camionnette) par lesquelles nous sommes priés de monter par l'arrière. Le receveur me demande où je veux aller et me confirme que ce bus là se rend bien au quartier d'Antanimasa. A Mahajanga, il n'y a pas de noms de rues. Il y a quelques noms de quartier qui nous servent à nous orienter et quelques bêtiments phares qui nous servent de points de repères. Après, c'est la débrouille ! Une fois à bord du bus, je me faufile au milieu des rangées pour trouver une petite place. Il y a 4 rangées, séparées au milieu par un petit couloir central si étroit que même moi (et vous voyez ce que je veux dire !) je ne peux pas passer frontalement mais suis obligée de me tourner pour passer de biais. Une fois installée, je me met à scruter du regard ce nouvel environnement fantastique et une première question me taraude : comment cette carcasse de fer complètement rouillée va bien pouvoir m'emmener à bon port !? Aucunes des aiguilles du tableau de bord ne semblent répondre à aucunes sollicitations, nous avançons difficilement à 20km/h quand nous ne sommes pas ralentis par les trous dans le goudrons qui obligent le chauffeur à repasser en première. Au rond point de l'Hôtel de Ville, nous sommes stoppés par un camion qui qui s'est arrêté en plein milieu du carrefour.. J'observe un mécanicien (improvisé !) qui cherche dans le moteur la raison de la panne. Toute la circulation est arrêtée et chacun prend patience sans trouver la situation originale ! Quelques centaines de mètres plus loin, le bus s'arrête de nouveau, sans raison apparente, et le chauffeur commence à sortir son journal pour le feuilleter... 
J'en profite pour regarder l'agitation de la rue. Tout le monde s'affaire à sa tâche : quelques vendeurs de mangues m'en proposent à travers la vitre du bus, des mamans sont occupées à allaiter leurs enfants, assises sur le trottoir devant leur étal de bananes, de mangues ou de caca-pigeon (un truc délicieux qui se mange en apéro !si si !). Des jeunes filles se tressent entre elles leurs cheveux noirs.
Quand le chauffeur redémarre, je suis presque déçue parce que je n'avais pas encore fait tout le tour de cette scène splendide !
Il faudra encore compter quelques ralentissements dus à des charrettes à zébu transportant un nombre  important de sacs de riz ou de sacs de charbons, ou de charrettes poussées par des hommes et transportant de longs aciers accrochés de manière très ingénieuse pour éviter de causer trop de problèmes dans la circulation, pour finalement louper mon arrêt et faire demi-tour ç pieds depuis l'arrêt suivant ! 
Et oui, je ne suis pas encore très rodée !

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