Petits et grands, famille et amis, je vous souhaite à tous un très Joyeux Noël, dans la joie de se rassembler autour de Celui qui vient pour toucher nos cœurs !
Delphine Callies - Volontaire MEP - ECAR Notre Dame de Fatima Ambohimirary - BP 6036 - 101 ANTANANARIVO - Madagascar. Tel : +261 (0)34 93 727 54
dimanche 23 décembre 2012
vendredi 21 décembre 2012
Une matinée débousolante dans un petit coin de paradis !
Le week-end
dernier, j’ai décidé de quitter Mahajanga pour accompagner le Père Bruno à
Marovoay, une petite ville à 90 km dans laquelle il a beaucoup œuvré avant de
monter le projet de l’hôpital sur lequel nous travaillons ici. Nous sommes
partis à 5h30 pour pouvoir profiter pleinement de la journée. A défaut d’être
rapides et efficaces, ils aiment se lever tôt !
Après les 78 km sur la RN4 qui
conduit à Tana, nous avons bifurqués sur la droite pour emprunter la route qui
mène à Marovoay. « Et là, commencent les 12 derniers kilomètres »
m’annonce le Père Bruno en rétrogradant en seconde. Je m’étonnais de ce ralentissement
soudain, lui qui d’ordinaire préfère passer rapidement au-dessus des trous
plutôt que de slalomer entre eux. Il ne m’a pas fallu longtemps pour
comprendre. La route qui se présentait maintenant devant nous fut goudronnée à
une époque mais, à défaut d’entretien, elle s’est transformée en une sorte de
gruyère à travers lequel il faut se frayer un passage. « Pas la peine
d’aller danser en discothèque, il suffit de venir avec moi ici ! »
ajoute-t-il alors que la voiture se balançait de droite à gauche dans un mouvement
de balancement irrégulier et chaotique ! Et moi d’ajouter « C’est
même une entrée gratuite dans les montagnes russes d’un parc d’attraction que
vous m’avez offert là ! ». Il faut donc compter plus d’1/2h pour
parcourir ces derniers kilomètres. Ambiance !
« Bienvenue
à Marovoay ! » A ce moment, la « route goudronnée »
(sic !) laissa la place à des chemins en terre qui forment les rues de la
ville. L’atmosphère du lieu est tout de suite différente : les piétons y
sont beaucoup plus nombreux et les quelques voitures présentes circulent plus
lentement.
Nous avons rejoint la mission catholique
où nous attendait un petit déjeuner. Quelle surprise ! C’est un lieu
magnifique qui a été construit par des prêtres carmes. Même si les fondateurs
ne sont plus là, leurs successeurs ont pris la relève et continuent d’entretenir
ce lieu. Rien de bien différent de ce que l’on peut trouver ailleurs (des constructions
en béton, des toits en tôle, des claustras et des loggias pour la ventilation,
des bananiers, des cocotiers et des papayers), mais une attention particulière
aux abords, aux plantations, aux petits parterres qui change complètement de l’atmosphère
désordonnée, poussiéreuse et sale du reste de la ville. Bref, un petit coin de
paradis où il fait bon vivre et où il est agréable de se poser sur les
marches de la salle à manger pour papoter !
Stella, une
coopérante italienne, m’a proposé de l’accompagner au dispensaire, un nouveau bâtiment qui comprend également une maternité, construit par le Père Bruno à l'entrée de la ville, où elle se rend toute la
matinée. Tous les samedi matin, elle y retrouve Misoa, une sage-femme, pour
distribuer du lait en poudre pour les femmes ayant des difficultés à allaiter
leurs enfants. Les enfants sont ainsi pesés toutes les semaines et des conseils
spécifiques leurs sont dispensés.
Généralement, les femmes
attendent trop longtemps avant de venir avec leur enfant. Certains ont perdu
leur mère et ce sont les grand-mères ou les tantes qui viennent avec les enfants
pour pouvoir les nourrir. C’était extrêmement touchant de voir tous ces
enfants. Certains me dévisageaient fixement avec de grands yeux. Si les mamans viennent régulièrement et qu’elles
suivent les conseils qui leur sont donnés, leur enfant a une chance de regagner
la zone verte de la courbe de croissance. Mais certaines d’entre elles ne
viennent qu’épisodiquement car elles travaillent à la culture du riz, ou parce
qu’elles habitent loin, ou pour d’autres raison que je n’ai pas comprises et
certains enfants étaient très mal en point.
C’est une chose de le savoir ou
de l’entendre, s’en est une autre de le voir.
Misoa et Stella s’entendaient
très bien et c’était beau de voir leur complicité au service des femmes et des
enfants qui les connaissaient et avec qui elles ont réussi à établir une belle
relation de confiance réciproque.
Elles m’ont proposé de les accompagner
les prochains week-ends, ce que je ferais avec joie !
jeudi 20 décembre 2012
Renoncement et acceptation
Difficile d’imaginer, avant de
partir, qu’un monde si différent pouvait exister. C’est un peu comme si l’on
débarque sur une autre planète dans laquelle il faut tout réapprendre : la
langue, les codes qui régissent tous les rapports humains, l’environnement, les
habitudes alimentaires, le rythme de vie. Sacrée remise en question de certaines
de nos habitudes européennes !
Pendant les premières
semaines, tous mes sens étaient sollicités par de nouvelles sensations, de
nouvelles odeurs, de nouvelles scènes inattendues. Tout déplacement, même le
plus ordinaire, donnait lieu à une expérience fabuleuse : prendre un bus et se
retrouver à 6 sur une banquette de 3 personnes, se faire réveiller par les
odeurs des étalages de viande crue du marché à 7h30 du matin, être invitée à
déjeuner dans la famille d’un séminariste dans une petite maison en tôle au
confort rudimentaire, explorer les quartiers aux alentours du chantier et y
découvrir des habitations construites avec des matériaux ayant déjà vécues
plusieurs vies mais dont les occupants ne négligeaient pas l’entretien.
Comment
font-ils pour vivre comme ça ? Sans eau courante, sans électricité, à même
le sol, au milieu des déchets, des animaux et de la poussière. Ces questions
traversèrent mon esprit pendant plusieurs jours durant lesquels des envies de
tout changer suivirent mon étonnement initial. Ranger les poules dans leur
poulailler, les chèvres dans leur enclos et les zébus dans leurs pâturages ;
débarrasser la ville de tous les amoncellements d’ordures qui s’éparpillent le
long des rues ; goudronner les chemins pierreux et reboucher les trous des
routes abîmées ; balayer les trottoirs, repeindre les façades et réparer
les ruines pour enlever cette teinte grisâtre qui me semblait recouvrir toute
la ville ; changer les ampoules grillées des lampadaires, peindre des
passages pour piétons et équiper les charrettes à zébus de clignotants ! Ces
désirs irrépressibles et inavouables n’étaient établis que sur mes habitudes d’occidentale
et n’avaient donc aucun fondement ici. Et les malgaches me le prouvait tous les
jours par leurs sourires !
Puisque je
suis là pour deux ans, il va me falloir, moi aussi, apprendre à vivre comme ça.
Accepter ce combat intérieur pour le laisser s’évanouir (non, je ne suis pas là
pour tout changer mais pour changer moi-même !). Accepter les situations
comme elles se présentent et non pas comme je voudrais qu’elles soient. Oublier
les belles avenues plantées de Paris et trouver la beauté dans l’inventivité et
la simplicité avec lesquels tout problème trouve sa solution. Renoncer à toutes
les idées préconçues qui m’empêchent de percevoir le charme de cet
environnement. Transformer mon regard en modifiant le filtre à travers lequel
mes yeux ont grandi pour comprendre celui à travers lequel les malgaches
regardent leur pays. Tout un programme !
Le renoncement
à soi-même est un combat de tous les jours. C’est pourtant l’état d’esprit
indispensable pour admettre que, malgré toute la volonté et l’énergie que j’investis
dans mon travail, il m’est très difficile de comprendre les situations qui se
présentent à moi. Pourquoi allons-nous acheter des aciers pour la construction
chez un fabricant de savon ? Pourquoi constituons-nous un dossier de permis
de construire alors que le chantier est déjà commencé ? Pourquoi les
travaux ont-ils commencé alors que le budget de la construction n’est pas
rassemblé ? Pourquoi les ouvriers travaillent-ils 12h par jours sous un
soleil écrasant sans se plaindre ? Pourquoi faut-il attendre plusieurs
mois pour n’importe quelle formalité administrative ? Pourquoi n’existe-t-il
pas de réseaux d’évacuations des eaux usées ? Autant de questions qui
peuvent transformer une journée en une succession d’incompréhensions qui deviennent
rapidement cauchemardesques : Mais dans quel monde ai-je débarquée ?!
Toutes les certitudes que je pouvais avoir sur l’organisation sous-jacente à
toute construction (et elles n’étaient pourtant pas nombreuses !) se sont
trouvées bousculées d’un revers de main ! Les réponses viendront avec le
temps. Il ne faut pas être pressé. Mora-mora disent-ils ici ! Doucement,
doucement !
Il
faut donc chercher des sources de satisfaction ailleurs. Et notamment dans l’apprentissage
des méthodes de construction. En tant qu’architecte, c’est un vrai retour à la
case départ que je vis ici. J’ai eu la chance d’étudier la théorie de l’architecture
à l’école et de réfléchir aux modes de conception d’un projet mais très peu de
toucher à la réalité des matériaux et des bâtiments. C’est donc une chance
inouïe que d’observer tous les ouvriers qui travaillent avec application à leur
tâche. De la fabrication du béton à la constitution des murs de moellons, ce
sont eux qui réalisent ce qui sera bientôt un hôpital. Brouette après brouette,
pierre après pierre, coup de pelle après coup de pelle, ils font preuve d’un savoir-faire
remarquable qui leur vaut toute mon admiration.
Le temps de l’observation ne fait
que commencer et le moment où les conseils que je pourrais dispenser
deviendront appropriés n’est pas encore arrivé !
vendredi 14 décembre 2012
Petite victoire
C'était mardi dernier. En attendant le début du concert donné à l'occasion du deuxième anniversaire de la proclamation de la 4 ème République (fictive puisque mise en place par le gouvernement de transition - Bonjour la propagande !), nous nous sommes promenés dans le marché, non pas celui de Mahabibo, mais celui de Maraky.
Nous passions au milieu des vendeuses de riz, quand une femme m’apostropha :
-"Bonjour vazaha !" (Entendez par là blanc, français ou étranger. Au choix ou tous ensemble !)
Au lieu de m'arrêter au simple sourire un peu gêné habituel (ce terme peut avoir des connotations négatives chez certains), je me suis jetée à l'eau.
-"Salame tompoko ! Inona ny vaovao ?
-Tsy misy vaovao
-Maresaka ?
-Tsy misy maresaka... Efa mahay !
-Efa mahay teny gasy kely kely fa tsy mbola tsara !
-Tsara be !
-Veloma !"
Autrement dit :
"-Bonjour à toi ! quelles sont les nouvelles ?
-Pas de nouvelles
-Vraiment pas de nouvelles ?
-Non, vraiment pas... Mais tu sais parler malgache !
-Oui je sais un petit peu mais pas encore très bien
-C'est bien !
-Au revoir"
Et nous nous sommes quittées avec un grand sourire et une bonne poignée de mains, au milieu des éclats de rire de toutes les autres vendeuses, assises au milieu de leurs immenses sacs de riz et d'épices.
Petit bonheur simple qui rempli une journée...
Nous passions au milieu des vendeuses de riz, quand une femme m’apostropha :
-"Bonjour vazaha !" (Entendez par là blanc, français ou étranger. Au choix ou tous ensemble !)
Au lieu de m'arrêter au simple sourire un peu gêné habituel (ce terme peut avoir des connotations négatives chez certains), je me suis jetée à l'eau.
-"Salame tompoko ! Inona ny vaovao ?
-Tsy misy vaovao
-Maresaka ?
-Tsy misy maresaka... Efa mahay !
-Efa mahay teny gasy kely kely fa tsy mbola tsara !
-Tsara be !
-Veloma !"
Autrement dit :
"-Bonjour à toi ! quelles sont les nouvelles ?
-Pas de nouvelles
-Vraiment pas de nouvelles ?
-Non, vraiment pas... Mais tu sais parler malgache !
-Oui je sais un petit peu mais pas encore très bien
-C'est bien !
-Au revoir"
Et nous nous sommes quittées avec un grand sourire et une bonne poignée de mains, au milieu des éclats de rire de toutes les autres vendeuses, assises au milieu de leurs immenses sacs de riz et d'épices.
Petit bonheur simple qui rempli une journée...
samedi 8 décembre 2012
Les travailleurs !
Le chantier avance à grand pas... Cette semaine, ils ont coulé le béton de propreté (une petite épaisseur pour isoler les fondations de la terre).
Le béton est tassé après avoir été déversé dans le fond des tranchées des fondations.
Ils fabriquent le béton "à la main" : le mélange sable, graviers, ciment et eau se fait directement à même le sol avec les pelles.
Et voilà, le travail ! Et çà, ce n'est que ce qui va servir à rétablir l'horizontalité du terrain (il y a une pente assez importante). Les fondations ne seront coulées qu'au dessus de ce niveau de pierres. La dalle du rez-de-chaussée sera donc environ au niveau de nos têtes actuellement !
Au réveil...
C'était ce matin. Après une nuit quelques peu
agitée par les aboiements de chiens et par le bruit assourdissant de la pluie,
je me suis levée à 6h30. Ma chambre étant située juste au dessus de la
chapelle, les chants de la messe de 6h m'avaient déja extirpé de mon
demi-sommeil depuis quelques temps. Le petit déjeuner fut luxueux puisque je me
suis décidée à acheter du lait et des céréales. L'envie de suivre leurs
habitudes alimentaires a finalement montré ces limites et je m'autorise
maintenant quelques plaisirs culinaires (relatifs !) qui me redonnent un peu
d'appétit !
A 7h30, j'avais rendez-vous avec Frère Lucien, un
séminariste en stage chargé des nouveaux séminaristes dans le bâtiment situé
juste à côté de l'évêché. Nous sommes allés faire "le bazar" à
Mahabibo, entendez par là "le marché" (ces deux mots ont d'ailleurs
donné lieu à un quiproquo assez drôle !). Je m'étais déjà promenée dans le
marché, mais plutôt du côté de l’artisanat et des légumes. Et ce matin j'ai
découvert les étals de viande et de poisson.
Mes mots sont très faibles pour rendre compte de
cette atmosphère, mais je vais quand même essayer...! Il faut d'abord
s'imaginer le décor : deux halles avec des structures métalliques ouvertes de
tous les côtés. Au sol, une dalle de béton jonchée de sang que les quelques
caniveaux n'arrivent pas à évacuer. Une halle pour le poisson, vendu par les
femmes. Et une halle pour la viande, vendue par les hommes. Les étalages sont
des grandes tables en bois sur lesquelles sont déposés directement les morceaux
de viande. Ici, pas d’électricité... ça va de soi. Donc pas de réfrigération
(adieu la chaîne du froid, sic !) et pas de ventilation (bonjour les mouches,
sic !). Comme plateau de découpe, on trouve des souches de bois posées à même
le sol et comme outils de découpe, on a le choix entre la scie ou la machette.
Personnellement, je préfère quand ils utilisent la scie parce qu'on peut
regarder de plus près sans risquer de se faire éclabousser...par les giclures
de sang ! Epique. J'observais cette scène avec attention quand je me suis
rendue compte que le vendeur d'à côté me regardais aussi avec curiosité. Je
crois bien que j'étais la seule à rester ébahie devant ce spectacle. J'étais la
seule blanche dans ce lieu et la seule pour qui ce qui se passait devant mes
yeux avait quelque chose d'irréel. Nous avons échangé un sourire … mais je ne
crois pas qu’il ait pu imaginer un instant l’étrangeté de cette situation pour
moi !
J’allais presque oublier de vous parler de l’odeur
qui se dégageait de cet endroit. Enfin, je vous laisse l’imaginer parce que je
ne l’ai pas beaucoup respiré : j’étais en apnée pendant tous les achats !
Je vous garantis que le parfum qui s’en dégage de la viande crue, à température
ambiante, pendant plusieurs heures, au milieu des mouches et des carcasses
jetées dans un coin (ils ne se débarrassent que des os, tout le reste se mange !),
est plutôt nauséabond !
Et dire que c’est cette viande que je trouve tous
les midis dans mon assiette ! Mais je n’ai pas encore été malade à cause
de ça. Il semblerait que si la viande est bien cuite, il n’y a pas de risques
(dixit notre cuisinier) ! Je n’ai qu’à le croire… parce que, visiblement, il
n’y a pas d’autres solutions ! Adieu
grillades saignantes, steak tartare et autres réjouissances…
Au final, le plus drôle, c’était peut-être mon
regard. Je marchais tout doucement en observant attentivement tous les détails
alors qu’au fond, ici tout le monde trouve tout ça normal… et l’agitation qui y
règne montre bien la popularité de l’endroit et l’enthousiasme des malgaches à
venir y faire leurs achats. M’y habituerais-je un jour ou garderais-je toujours
la vision occidentale d’un monde aseptisé ?
Nous sommes rentrés à l’évêché vers 8h30, la journée pouvais commencer...!
mercredi 5 décembre 2012
A l'oeuvre !
C'était un essai... comme vous pouvez le voir, la confiance n'était pas au rendez-vous...
... et j'ai préféré laisser faire les expertes que j'admire beaucoup ! Sur le chantier, les ouvriers portent les sacs de ciments comme ça aussi... Impressionnant !
Il s'appelle Matthieu, il a 2 ans...et je n'ai pas pu lui raconter beaucoup de choses parce que c'était le 3 ème jour après mon arrivée et que "tsy hahay teny gasy aho", autrement dit "je ne savais pas parler malgache"... ce qui n'est plus du tout vrai aujourd'hui... (sic !)
Et voici la dream team : au milieu Dody, le chef du chantier. Il est très respecté, connais bien ses hommes... mais ne parle que malgache. C'est pourquoi je suis très contente d'avoir aussi Tsiry, à droite, qui est "l'ingénieur" en début de formation...et qui parle français. Donc pour l'instant c'est mon interlocuteur privilégié. Nous commençons doucement à échanger en malgache, j'ai fait quelques petits essais aujourd'hui qui ont soulevé quelques rires... mais il en faudra plus pour me décourager ! Et tout à droite, 3 des 33 ouvriers qui travaillent tous les jours avec nous. On fait connaissance doucement : eux m'appellent par mon prénom (ça fait très plaisir !) et moi j'essaye d'apprendre les leurs : j'ai déja mémorisé Donald et Raymond parce que leurs noms me font rire... pour les autres il faut que je persévère !
dimanche 2 décembre 2012
Couleurs !
dimanche 25 novembre 2012
Un voyage... en bus !
C'est l'histoire d'un voyage...
Oui, me direz-vous, entre Paris et Mahajanga, il s'est passé pas mal de choses sur la route ! Mais non, ce n'est pas ce voyage là que j'ai envie de vous raconter ! Celui-ci est beaucoup plus court puisqu'il ne dure que 45 min, beaucoup moins long puisqu'il ne s'étend que sur 7 km et beaucoup moins enchanteur puisqu'il ne se fait qu'en bus ! Il s'agit du trajet entre l'évêché, où j'habite et travaille et le chantier de l'hôpital.
Les bus sont des petites camionnettes (ou plutôt la carcasse de ce qui fut jadis, dans d'autres temps et d'autre lieux, une camionnette) par lesquelles nous sommes priés de monter par l'arrière. Le receveur me demande où je veux aller et me confirme que ce bus là se rend bien au quartier d'Antanimasa. A Mahajanga, il n'y a pas de noms de rues. Il y a quelques noms de quartier qui nous servent à nous orienter et quelques bêtiments phares qui nous servent de points de repères. Après, c'est la débrouille ! Une fois à bord du bus, je me faufile au milieu des rangées pour trouver une petite place. Il y a 4 rangées, séparées au milieu par un petit couloir central si étroit que même moi (et vous voyez ce que je veux dire !) je ne peux pas passer frontalement mais suis obligée de me tourner pour passer de biais. Une fois installée, je me met à scruter du regard ce nouvel environnement fantastique et une première question me taraude : comment cette carcasse de fer complètement rouillée va bien pouvoir m'emmener à bon port !? Aucunes des aiguilles du tableau de bord ne semblent répondre à aucunes sollicitations, nous avançons difficilement à 20km/h quand nous ne sommes pas ralentis par les trous dans le goudrons qui obligent le chauffeur à repasser en première. Au rond point de l'Hôtel de Ville, nous sommes stoppés par un camion qui qui s'est arrêté en plein milieu du carrefour.. J'observe un mécanicien (improvisé !) qui cherche dans le moteur la raison de la panne. Toute la circulation est arrêtée et chacun prend patience sans trouver la situation originale ! Quelques centaines de mètres plus loin, le bus s'arrête de nouveau, sans raison apparente, et le chauffeur commence à sortir son journal pour le feuilleter...
J'en profite pour regarder l'agitation de la rue. Tout le monde s'affaire à sa tâche : quelques vendeurs de mangues m'en proposent à travers la vitre du bus, des mamans sont occupées à allaiter leurs enfants, assises sur le trottoir devant leur étal de bananes, de mangues ou de caca-pigeon (un truc délicieux qui se mange en apéro !si si !). Des jeunes filles se tressent entre elles leurs cheveux noirs.
Quand le chauffeur redémarre, je suis presque déçue parce que je n'avais pas encore fait tout le tour de cette scène splendide !
Il faudra encore compter quelques ralentissements dus à des charrettes à zébu transportant un nombre important de sacs de riz ou de sacs de charbons, ou de charrettes poussées par des hommes et transportant de longs aciers accrochés de manière très ingénieuse pour éviter de causer trop de problèmes dans la circulation, pour finalement louper mon arrêt et faire demi-tour ç pieds depuis l'arrêt suivant !
Et oui, je ne suis pas encore très rodée !
mercredi 21 novembre 2012
Le chantier
Les ouvriers sont en train de creuser les fondations... Ils avancent vite... Du coup il faut que je me dépêche parce que nous n'avons pas encore déposé le permis de construire et que je n'ai pas encore étudié les plans de détails des fondations...! On espère pouvoir les couler avant le début de la saison des pluies qui risque, sinon, de reboucher les trous déjà creusés...
Le voyage
Cette route est très belle, mais il ne faut pas s'y fier... les autres sont pleines de trous qui ne seront pas réparés avant longtemps... :( ! |
C'est une zone désertique située à 30 km avant d'arriver à Mahajanga... C'était splendide... Ils ont retrouvé des squelettes de dinosaures dans cette zone là...
En images... !
Les deux chauffeurs du taxi-brousse nous emmenant de Tana à Tsarahasina... 14h de trajet...! |
Ambiance complètement cacophonique au départ de Tana...vers... 18h |
Quelques maisons du village |
Les élèves de CP de l'école construite par le père Bertrand |
Rassemblement pour la fête de la rentrée officielle des établissement d'enseignements catholique |
Un mangeur de mangues... elles sont aussi courantes que les pommes chez nous ! Et je les aime déja,, fantastique :) ! |
Elle attend patiemment son tour pour le défilé dans le village |
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